• Titre: La servante écarlate

    Auteure: Margaret Atwood

    Editions: Pavillons poche

    Nombre de pages: 511

    ISBN: 978-2-2212-0333-0

    La servante écarlate de Margaret Atwood

    Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l'Ordre a été restauré. L'Etat, avec le soutien de sa milice d'Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d'un Evangile revisité. Dans cette société régie par l'oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L'une d'elle raconte son quotidien de douleur, d'angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs d'une vie révolue, d'un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom. Une œuvre d'une grande force, qui se fait tour à tour pamphlet contre les fanatismes, apologie des droits de la femme et éloge du bonheur présent.

     

    Cette fois-ci, je me suis lancée dans une œuvre classique dystopique. Je ne connaissais cette auteure que de nom et j'avais hâte de voir de quoi elle était capable. C'est maintenant chose faite et je ne regrette pas du tout.

    C'est un roman paru la première fois dans les années quatre-vingt. On se retrouve donc dans une histoire qui se déroule aux alentours de fin quatre-vingt, début des années quatre-vingt-dix. On est aux Etats-Unis, du moins ce qu'il en reste, puisque l'ancien gouvernement a été totalement démantelé. Nous nous trouvons donc dans une nouvelle société où la place de la femme est complètement redéfinie. En effet, elle n'a pour ainsi dire plus aucun droit. On suit Defred, qui est une servante écarlate. Son rôle, dans cette société, est de procréer. C'est une femme qui est littéralement possédée par une famille qui ne peut pas faire d'enfant.

    Qu'on se le dise dès le début, j'ai beaucoup aimé cette lecture, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, l'histoire en elle-même est intéressante. J'aime les lectures où l'on se pose des questions sur notre société en passant par des chemins de traverse. C'est une dystopie qui n'est pas complètement coupée de notre réalité. Ce que l'on lit dans ce roman est tout à fait plausible. C'est en cela que l'on remet en question ce que nous vivons chaque jour.

    De plus, le personnage de Defred nous raconte son histoire, avec ses mots, ses émotions, son expérience. Je trouve que c'est un très bon choix de la part de l'auteure parce que j'ai vraiment eu l'impression d'être dans la tête de cette servante, qui cherche par tous les moyens de ne plus rien ressentir. Cela donne un style très intéressant. De prime abord, l'écriture peut paraître fade mais finalement, en tant que lecteur, on comprend que ce personnage féminin fait tout pour se détacher de sa situation qui est plus qu'insupportable.

    Enfin, j'ai beaucoup aimé le déroulement de l'histoire et les aller-retours entre la vie présente de Defred et ce qu'elle était avant. Cela permet de donner quelques informations concernant les événements qui ont bouleversé le quotidien des femmes américaines.

    Ce fut donc une lecture intéressante qui m'a permit de me poser des questions, notamment sur ma condition de femme. Même si ce roman est paru il y a une trentaine d'année, je suis convaincue qu'il est toujours d'actualité et que c'est une lecture qui pourrait intéresser tout le monde, ne serait-ce que pour prendre conscience de certains choses. Je vous le recommande donc. Bonne lecture!

     

    XOXO

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  • Titre: L'homme aux cercles bleus (Les enquêtes du commissaire Adamsberg n°1)

    Auteure: Fred Vargas

    Editions: Feryane

    Nombre de pages: 341

    ISBN: 2-84011-165-9

    "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors?"

    Depuis quatre mois, cette phrase qui accompagne les cercles bleus qui surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs de la ville, amuse les parisiens. Au centre, prisonniers, un débris, un objet perdu: trombone, bougie, pince à épiler, patte de pigeon... Le phénomène fait les délices des journalistes et de quelques psychiatres qui théorisent.

    Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite "suintent" la cruauté. Il le sait, il le sent: bientôt, de l'anodin saugrenu on passera au tragique.

     

    Après avoir enfin découvert la plume de Fred Vargas avec L'armée furieuse, ouvrage où l'on retrouve Adamsberg, commissaire héros de cette première saga, je n'avais qu'une hâte, lire un autre tome. J'ai dans ma pile à lire Un lieu incertain, qui est le sixième opus. Cependant, je souhaitais commencer finalement le premier tome, que j'ai emprunté à la médiathèque, paru aux éditions Feryane. Je l'ai appris plus tard, mais ce sont des anciennes éditions qui publient seulement pour la correspondance. La particularité est que la police est de grande taille.

    En lisant cet ouvrage, je fais donc officiellement connaissance avec le commissaire Adamsberg. Sa première enquête parisienne démarre sur les chapeaux de roues puisqu'il doit découvrir qui est l'auteur de cercles faits à la craie bleue, entourant divers objets somme toute banals. Jusqu'au jour où l'objet est remplacé par un cadavre. Il va donc à la rencontre de différents personnages, comme la reine Mathilde, un petit brin de femme énigmatique, Charles, un aveugle au tempérament exécrable ou encore Madame Forestier, une vieille célibataire spécialiste des petites annonces.

    Pour un premier tome, l'auteure pose bien le cadre et l'ambiance si particulière de cette série. Dès le début, on comprend qu'Adamsberg n'est pas comme les autres commissaires puisqu'il a ce côté déjanté, un peu marginal. Il ne réagit pas comme on pourrait s'y attendre. Au contraire, on est souvent dérouté par les décisions qu'il prend. Mais finalement, c'est souvent lui qui est dans le vrai puisque l'enquête ne cesse jamais d'avancer, même quand plusieurs jours passent. La complémentarité avec Danglard est dans ce livre saisissante. J'ai pu davantage le cerner et comprendre sa relation avec Adamsberg.

    En ce qui concerne l'enquête, elle est originale, efficace et l'action se déroule suffisamment rapidement pour que le lecteur soit intéressé. Les révélations sont à la hauteur de mes attentes: cohérentes et pertinentes. Je n'en demande pas plus.

    Ce deuxième roman confirme mon premier ressenti concernant la saga: elle en vaut la peine.

    Donc, pour résumer, si vous aimez les enquêtes mais empreintes d'humour et de second degré, alors lancez-vous dans cette série!

     

    XOXO

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  • Titre: Code 93

    Auteur: Olivier Norek

    Editions: Pocket

    Nombre de pages: 355

    ISBN: 978-2-2662-4915-7

    Code 93 de Olivier Norek

    Un cadavre, émasculé, qui rouvre les yeux sur la table d'autopsie. Un portable qui se met  à sonner dans le corps d'un jeune toxico, mort de brûlures inexplicables. Malgré quinze ans  de terrain en Seine-Saint-Denis, Victor Coste, capitaine de police, se prépare au pire.

    Et que penser de ces lettres anonymes qui dessinent une première piste: celle d'un mystérieux dossier, le "Code 93"?

    Une piste qui, des cercles huppés parisiens aux quartiers déshérités, fera franchir à Coste les limites du périphérique, et de la raison... 

     

    Poursuivons ma lubie des thrillers avec ce premier roman de Olivier Norek, lieutenant de police dans le 93. Il s'agit d'une enquête de police qui démarre sur les chapeaux de roues puisque le capitaine Coste et son équipe découvre un cadavre qui est emmené en autopsie. Or, celui-ci se réveille subitement sur la table de la légiste.

    C'est un très bon premier roman, où l'on retrouve les codes du genre et où l'intrigue est bien menée. On sent que l'auteur est un expert dans son métier puisqu'il utilise le vocabulaire adéquat dans ses descriptions. Par contre, ce côté trop technique ne m'a pas vraiment plu. J'apprécie quand il y a des explications mais avec parcimonie.

    Ensuite, c'est un premier tome mais on est déjà attiré par cette équipe où chacun a sa personnalité. Victor Coste est un personnage très intéressant parce que, même s'il est capitaine, c'est un homme profond et contrasté, où il est à la fois fort et sensible. Je suis curieuse de savoir comment les relations dans l'équipe vont se poursuivre.

    En ce qui concerne l'histoire, elle est prenante et captivante. On est fasse à des situations qui sortent de l'ordinaire et l'auteur arrive brillamment à les rattacher à quelque chose de plus terre à terre, sans que cela soit tiré par les cheveux. Par contre, je n'ai pas ressenti l'excitation de la fin d'une enquête parce que l'on fait un peu trop rapidement les rapprochements entre chaque élément. J'aurais souhaité être davantage menée en bateau. On connaît assez rapidement le coupable, qui est à mon sens trop prévisible.

    Enfin, c'est une lecture plutôt captivante qui se lit rapidement. D'ailleurs, les premiers chapitres sont très courts ce qui permet d'être immergé dans l'histoire très rapidement. Il se passe beaucoup de choses en peu de temps. Le style de ce premier roman est prometteur pour la suite.

    Pour ma part, je préfère les thrillers psychologiques. Mais si l'esprit "enquête pure et dure" vous plaît, lisez celui-ci.

     

    XOXO

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