• Titre: Jessie

    Auteur: Stephen King

    Editions: Le livre de poche

    Nombre de pages: 412

    ISBN: 978-2-2531-4770-1

    Jessie de Stephen King

    Par curiosité, par amusement, par amour peut-être, Jessie s'est longtemps prêtée aux bizarreries sexuelles de Gerald, son mari. Puis un jour, elle s'est rebellée. Débattue. Avec une violence qu'elle ne soupçonnait pas. Et à présent la voilà nue, enchaînée à un lit, dans une maison perdue, loin de tout, un cadavre à ses pieds… Un mauvais rêve? Non. L'horreur ne fait que commencer. 

    On ne m'arrête plus! J'ai découvert Stephen King l'année dernière et depuis, je n'ai qu'une hâte, lire tous les Stephen King qui me donnaient envie depuis des années. Je pense à Carrie, à Cujo ou encore à Salem. Pour ce qui est de ce roman-là, Jessie, je l'ai découvert grâce à Séverine de la chaîne Youtube Ilestbiencelivre. C'est typiquement le genre de quatrième de couverture qui titille mon attention. Où je me dis "Comment va faire l'auteur pour ce sortir de cette histoire?". Et clairement, j'ai adoré.

    On suit donc Jessie et son mari, dans leur maison de campagne, au milieu des bois dans la Maine. Apparemment, son mari aime lui faire l'amour alors qu'elle est attachée, et cette fois-ci, il a pu se procurer de vraies menottes. Ils vont donc les essayer. L'histoire prend un nouveau tournant quand Jessie, attachée, change d'avis. Son mari ne voit pas les choses de la même façon et décide de continuer quand même le petit jeu. Jessie lui donne alors de bons coups de pieds qui vont le terrasser. Elle se retrouve seule, prisonnière de cette chambre. Commence alors tout le cheminement psychologique de ce personnage qui va devoir trouver des solutions pour se libérer. 

    Au début de ma lecture, je me suis demandé comment on pouvait écrire quatre cents pages avec un tel pitch? Mais l'auteur a judicieusement intégré le passé de Jessie, un passé qui permet de comprendre ce présent. Il permet aussi de donner de la profondeur au personnage, car on a tout son background. Donc il y a finalement deux histoires dans ce roman. Je ne vous dirai pas de quoi il en retourne parce que je pense qu'il faut vraiment le découvrir pour apprécier vraiment cette lecture. 

    J'ai aussi adoré cette atmosphère de huis-clos, très pesante, même si finalement, plusieurs personnages sont présents avec Jessie, puisque des voix lui parlent dans sa tête depuis un événement de son passé. On ressent de l'empathie pour certaines et de la défiance pour d'autres. En ce qui concerne la deuxième histoire, j'ai parfois eu du mal à lire certains passages parce que Stephen King décrit les choses de façon très réaliste et on est heurté par ce sentiment de gêne, de dégoût. 

    C'est maintenant le troisième roman de cet auteur que je lis et je trouve qu'il a une écriture très "vraie", très réaliste. Les personnages sont toujours très bien décrits et l'aspect psychologique prend énormément de place,  ce qui est un gros atout à mon sens.

    Je sais que certains pensent que Stephen King est un auteur de romans d'horreur, mais je vous assure qu'il n'écrit pas que ça. La preuve avec Jessie, qui est avant tout un roman psychologique. Je vous le conseille grandement en vous avertissant toutefois qu'il faut avoir le coeur bien accroché.

     

    XOXO

     

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  • Titre: La vraie vie

    Auteure: Adeline Dieudonné

    Editions: L'Iconoclaste

    Nombre de pages: 266

    ISBN: 278-2-3788-0023-9

    La vraie vie de Adeline Dieudonné

    C'est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est un chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu'au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.
    Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l'autre. La vraie. Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l'existence. Elle fait diversion, passe entre les coups et conserve l'espoir fou que tout s'arrange un jour.

     

    Ce petit roman ne payait pas vraiment de mine. C'est une histoire assez courte dont la couverture est clairement immonde. Mais ce petit roman est une bonne grosse claque. 

    On suit une famille qui habite en banlieue, dans une maison au climat un peu glauque, où il y a une pièce remplie de cadavres d'animaux puisque la passion du père est la chasse. D'ailleurs il est violent et sème la terreur. Il est aussi misogyne. La mère, quant à elle, est soumise, passive et complètement à la merci de son mari. Un jour somme toute banal, un événement traumatisant va se passer et la grande-sœur va se mettre en tête de sauver son frère.

    L'histoire nous est racontée du point de vue de la sœur. J'ai adoré son personnage car elle contrebalance totalement l'inhumanité des autres personnages. C'est une battante, elle est intelligente, et c'est à travers elle que l'on a un semblant de beauté dans cette histoire. 

    Même si le roman est court, c'est un condensé d'événements sinistres où l'auteure n'y va pas par quatre chemins. Ces mots sont percutants et efficaces. J'ai été assez surprise par le panel d'émotions que l'on ressent en peu de temps. On passe de l'inertie, à l'épouvante, en passant par la colère et la tristesse.

    Le titre est assez évocateur de ce que l'on peut trouver à la lecture de ce livre. Je trouve qu'il a un côté très réaliste et cela donne un sentiment de malaise au lecteur.

    La fin m'a laissé un goût de trop peu et la résolution avec le frère me parait peu crédible. C'est pourquoi ce n'est pas un coup de coeur.  

    Ce n'est pas un roman que je conseillerais à tout le monde car il faut quand même avoir le coeur bien accroché. D'ailleurs, si vous êtes déprimé, évitez de le commencer.

     

    XOXO

         

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  • Titre: Shining, l'enfant lumière

    Auteur: Stephen King

    Editons: J'ai lu

    Nombre de pages: 572

    ISBN: 978-2-2903-0843-1

    Shining, l'enfant lumière de Stephen King

     

    Jack Torrance n'imaginait sans doute pas ce qui l'attendait le jour où il décida de postuler pour ce boulot de gardien. Il s'agissait de veiller à l'entretien de l'Overlook, un grand hôtel du Colorado, pendant la saison d'hiver, une fois l'établissement fermé à la clientèle. Il s'y installerait avec sa femme Wendy et leur jeune fils Danny. Et dès lors, ils seraient coupés du monde… 

    Un isolement dont Jack a bien besoin, lui qui s'apprête à écrire un nouveau livre. Mais un isolement qui a vite raison de sa santé mentale. Il faut dire que le palace semble « possédé », pour avoir été le théâtre d'événements dramatiques et morts violentes. Et Danny, qui a des talents de medium, ressent bien vite le danger que les fantômes du passé font peser sur sa famille... Mais cela suffit-il à justifier la soudaine folie meurtrière de Jack ?

    Après la découverte de Stephen King à travers Misery, j'ai continué sur ma lancée et ne regrette toujours pas. Je me souviens avoir vu la version mini-série dans ma jeunesse, celle de Mick Garris, mais j'ai très peu de souvenirs. 

    Shining, c'est l'histoire d'une famille et des relations entre ses membres au-delà de l'histoire de l'Overlook, l'hôtel mystérieux. Le père, Jack, est un professeur en littérature alcoholique qui a été licencié. Le fils, Danny, est un enfant très particulier puisqu'il est très intelligent et il a un copain imaginaire qu'il appelle "prof". La mère, Wendy, est une femme dévouée à son mari et son fils. Elle est somme toute plutôt passive. C'est donc un huis-clos familial où, à travers les interactions avec ce lieu mythique et mystique, se jouent les liens entre un mari et sa femme, mais surtout ceux entre un père et son fils. 

    Par ailleurs, l'Overlook a un rôle indéniable en tant que personnage car c'est lui qui induit les différents rapports entre Jack et Danny. Il s'insère petit à petit dans les esprits de chacun, de façon très subtile et sagace. Je trouve que Stephen King arrive judicieusement à instaurer un climat oppressant, en utilisant les longueurs mais à bon escient. Il nous présente consciencieusement les personnages et il prend le temps de tisser la toile de son histoire. C'était indispensable pour que le lecteur comprenne vraiment les tenants et les aboutissants de l'histoire des Torrance.

    En ce qui concerne l'aspect horrifique de l'histoire, même si certaines scènes sont angoissantes, notamment celle des animaux de buis, on ne tombe pas vraiment dans l'horreur. Oui c'est stressant et sinistre. Ce sentiment est exacerbé  par la montée de cette sensation d'oppression dûe à ce huis-clos, où l'on est enfermé avec ces trois personnages, dans ce paysage hivernal, où tout est ralenti et froid. C'est en cela que King est bon. Tout est subtil et donc tout est efficace.

    Après la lecture de ce livre, j'ai vu l'adaption de Kubrick. Même si le film est bien, je trouve que la relation père-fils n'est pas suffisamment exploitée et je trouve que c'est l'essence-même du roman. Donc je vous conseille très fortement Shining, et je lirai la suite, Docteur Sleep, qui est dans ma pile à lire depuis des années. D'ailleurs, quand je l'ai acheté, je ne savais pas que c'était une suite, alors finalement, j'ai bien fait d'attendre de le lire. 

     

    XOXO

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  • Titre: Le sorceleur, tome 1; Le dernier vœu, tome 2; L'épée de la providenceLe sorceleur tomes 1 et 2 de Andrzej Sapkowski

    Auteur: Andrzej Sapkowski

    Editions: France Loisirs

    Nombre de pages: 927

    ISBN: 978-2-2981-5191-6

    Le sorceleur tomes 1 et 2 de Andrzej Sapkowski

     

    A travers les plaines arides et les montagnes escarpées des Royaumes du Nord, un homme avance seul. En ces temps obscurs, il est l'un des rares à ne pas craindre les terribles créatures qui croisent sa route. Car Geralt de Riv est un sorceleur: un mercenaire initié aux secrets d'une ancienne magie. Il suit son propre code de l'honneur dans un monde qui a oublié le sien, avec l'espoir inavoué de réaliser son dernier vœu: retrouver son humanité.

     

    Je vous présente ma première lecture de 2020 mais aussi mon premier coup de coeur! Après être tombée amoureuse de la série sortie en décembre 2019 sur Netflix, je me suis jetée sur les livres. Comme France Loisirs a sorti des éditions de deux tomes à 13 euros, c'était une occasion à ne pas manquer. C'est d'ailleurs pour cela que ma chronique repose sur les deux premiers tomes de la saga; je les ai lu comme s'ils n'en faisaient qu'un. Cela n'est pas dérangeant puisque ceux-ci se composent de nouvelles, presque indépendantes l'une de l'autre. 

    Venons-en au vif du sujet: j'ai tout aimé. Que ce soit le style de l'auteur, les aventures de Geralt, les personnages, les légendes sur lesquelles reposent certaines histoires, tout. Je vais maintenant tenter d'être plus précise sinon ma chronique risque d'être la plus courte de l'histoire des chroniques. 

    En ce qui concerne le style de Andrzej Sapkowski, son écriture est immersive et épique. J'avais l'impression d'être avec Geralt, de l'accompagner dans son périple. Par ailleurs, elle est aussi très moderne avec des dialogues simples et efficaces. Je trouve que cela donne une touche de réalisme et rapproche les personnages de nous, commun des mortels. Ensuite, le choix des nouvelles est intéressant parce que ça accentue le côté expédition du héros, où celui-ci traverse les terres en vue de missions.

    Maintenant, parlons des personnages. Bien évidemment, j'ai beaucoup aimé Geralt, qui a un aspect bourru parce qu'il est très abrupt dans son discours et dans son comportement, mais en même temps, il a une certaine sensibilité et c'est quelqu'un d'assez juste et sincère. Cela transparait surtout dans sa relation avec Jasper, son meilleur ami par la force des choses, mais aussi avec Yennefer, avec laquelle il entretient une relation somme toute particulière. Intéressons-nous maintenant à Jasper, le barde, qui est le personnage qui donne de la légèreté et de l'humour au roman. Il y a un fort contraste entre la personnalité du Sorceleur et celle de Jasper mais cela ne les empêche pas de se vouer un respect fort et mutuel. Cela n'est jamais explicite, mais finalement, nul besoin d'en rajouter. 

    Enfin, moi qui aime les légendes, je suis servie avec ces recueils de nouvelles. Même si je ne suis pas experte en légendes scandinaves, j'ai néanmoins reconnu quelques contes notamment celui de la petite sirène. Le fait que l'auteur s'en inspire ancre acore plus son œuvre dans quelque chose de tangent. 

    Donc je vous conseille cette saga pour tout ce qu'elle est, un écrit immersif, original, intéressant et de qualité. A travers mes lectures, je recherche ce frisson, cette émotion si particulière que l'on ressent dans certains écrits. Pour ma part, je pense à Harry Potter, au Petit Prince ou encore aux romans jeunesse de Roald Dahl. Je ne sais pas si vous comprenez ce que je souhaite dire mais en tout cas, sachez que ce sentiment, je l'ai eu à la lecture du Sorceleur. Si vous avez la même sensibilité que moi, vous ne pourrez qu'aimer ces romans.

     

    XOXO

     

     

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  • Titre: Je peux très bien me passer de toi

    Auteure: Marie Vareille

    Editions: France Loisirs Poche

    Nombre de pages: 333

    ISBN: 978-2-2981-5535-8

     

    Je peux très bien me passer de toi de Marie Vareille

    Chloé, 28 ans et parisienne jusqu'au bout des ongles, enchaîne les histoires d'amour catastrophiques. Un jour, elle conclut un pacte avec son amie Constance. Chloé devra s'exiler  en pleine campagne avec l'interdiction d'approcher un homme et réaliser son rêve de toujours: écrire un roman. Constance, incorrigible romantique, s'engagera à coucher dès le premier soir avec un parfait inconnu. 

    De Paris aux vignobles du Bordelais en passant par Londres, cet étrange pari entraînera les deux amies bien plus loin que prévu… Réussiront-elles à tenir leur engagement?

     

    J'ai adoré la plume de Marie Vareille dans sa saga Elia la passeuse d'âmes, de la dystopie comme je les aime. Alors je souhaitais la découvrir à travers son genre de prédilection, la chick-lit. C'est maintenant chose faite et cette auteure confirme son talent d'écrivain; j'ai passé un très bon moment de lecture.

    On va suivre deux nouvelles amies, Chloé, une parisienne encore amoureuse de son ex qui enchaîne les histoires sans lendemain, et Constance qui, après une rupture somme toute conventionnelle, n'arrive pas à se lâcher et sa période de no-sexe-land commence très sérieusement à l'inquiéter. Elles vont donc décider de changer les choses et Chloé va chez l'oncle de Constance, à Château-Lyran, où elle a pour mission d'écrire son premier roman et ne surtout pas avoir de relation, alors que Constance doit prendre des cours de séduction avec Baby-Doll, une blonde sûr d'elle.

    J'ai adoré le fait de suivre ces deux personnages. J'avais peur de ne pas accrocher à l'une des deux protagonistes, mais elles sont toutes les deux attachantes à leur manière. Constance m'a un peu fait penser à Britget Jones car je l'ai trouvée complètement loufoque et fantasque. Elle m'a fait rire à de nombreux moments. Quant à Constance, même si au début j'étais dubitative, elle s'avère finalement intéressante et pas si cruche que ça.

    L'auteure a su passer d'une histoire à l'autre sans que l'on soit frustré. C'est comme si chaque événement se répondait. De plus, elle a fait le choix de modifier un peu la narration avec l'utilisation d'un journal intime pour Constance. Je trouve que cela apportait du ryhtme. 

    Il y a de nombreux quiproquos dans ce roman, certains gros comme une maison et d'autres plus subtils, ce qui fait qu'il y a de nombreux rebondissements. Les fins ne sont pas étonnantes, au contraire, mais finalement, je n'aurais pas souhaité que le roman se termine différemment. J'ai particulièrement aimé l'atmosphère qui se dégage de ce livre, peut-être grâce aux cadres choisis. Je me suis vraiment crue à Château-Lyran avec Chloé. Les personnages secondaires n'y sont certainement pas pour rien, notamment, l'oncle de Constance, qui est l'instigateur de plein de situations dans cette histoire. En parlant de personnages, je suis en amour avec Vincent. J'adore ce genre de personnage, sombre, torturé ce qu'il faut, énigmatique et brut. 

    Marie Vareille excelle avec les dystopies. Je sais maintenant qu'elle excelle aussi dans les romances. J'ai hâte de découvrir ses autres romans.

     

    XOXO

     

     

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