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La maîtresse de guerre de Gabriel Katz
Titre: La maîtresse de guerre
Auteur: Gabriel Katz
Editions: Scrineo
Nombre de pages: 447
ISBN: 978-2-3674-0079-2
Fille de maître d'armes, Kaelyn rêve de reprendre le flambeau paternel, tandis que les autres rêvent d'un beau mariage. Elle a le talent, l'instinct, la volonté. Mais cela ne suffit pas: c'est un monde dur, un monde d'hommes, où la place d'une femme est auprès de son mari, de ses enfants, de ses casseroles. Il va falloir lutter.
Alors elle s'engage dans la grande armée qui recrute des volontaires pour aller se battre au bout du monde. Dans la violence de la guerre, elle veut acquérir seule ce que personne n'a voulu lui enseigner. Mais le grand sud, plongé dans le chaos de l'invasion, va bouleverser son destin bien au-delà de ses attentes…
Gabriel Katz est un auteur dont j'apprécie énormément la plume, alors, dans le cadre du challenge Le mois de la fantasy, je ne pouvais pas passer à côté d'un de ses autres ouvrages. Lors du salon Livre Paris 2019, j'ai pu le rencontrer et par la même occasion, acheter mon premier livre de Gabriel Katz; les sagas que j'ai lues ont toutes été empruntées en médiathèque. J'ai choisi La maîtresse de guerre parce que c'est un Oneshot et qu'il prend place dans le même univers que les sagas Aeternia, Le puit des mémoires ou encore La part des ombres. Petite précision: j'ai lu le premier tome de La part des ombres, or, il faut d'abord lire La maîtresse de guerre. J'ai commencé ce livre en sachant ce qu'il advenait de certains personnages.
Venons-en au vif du sujet: mon avis. J'ai passé un très bon moment de lecture. C'est un régal de replonger dans cet univers heroic fantasy. Dans le cadre de ce roman, Gabriel katz a fait le choix d'un personnage principal féminin, Kaelyn. C'est vrai que dans ses autres sagas, la place de la femme est souvent cantonnée à celui des amoureuses transies, des servantes ou encore des femmes au foyer soumises. Pour ma part, je ne recherche pas forcément dans mes lectures un côté féministe. L'univers dans lequel évoluent les personnages de l'auteur est un univers très machiste où l'homme se pense supérieur à la femme. Du moment que l'on a ça en tête, on peut entrer dans cet univers sans forcément cautionner les comportements de ces hommes. Et cela ne veut pas dire non plus que l'auteur est un gros machiste lui-même. Je ne considère pas qu'un auteur de thriller est forcément un serial killer. Il en va de même avec tous les genres littéraires. (Et je m'arrête là concernant ce sujet.)
Par ailleurs, j'ai bien été contente de suivre Kaelyn dans ses périples, qui sont nombreux. C'est une femme du nord, qui se retrouve dans une guerre qui se déroule au sud. Elle prend part à cette guerre afin de lutter contre l'esclavage qui s'y déroule. Et malheureusement pour elle, elle va en devenir une. Elle appartiendra donc à Hadrian, un maître de guerre, encore considéré comme un étranger, bien que marié à la nièce du sultan d'Azman. Mais ses talents de guerrier en font une personne très respectée. Au cours de ses péripéties, Kaelyn va se rendre compte qu'il n'y a pas forcément d'un côté, le camps des bons, et de l'autre, celui des mauvais. En tout cas, elle est là pour faire ses preuves.
Telle la signature de Gabriel Katz, on retrouve dans ce roman des moments de vie, de complots, de secrets, de batailles et de révélations. Le tout dans un style efficace et dense. La lecture est assez fluide et on tourne les pages de façon frénétique. Seul petit point négatif en ce qui concerne la construction de l'histoire, vers la moitié du roman, je trouvais que les événements ne se déroulaient pas suffisamment rapidement. J'aurais souhaité davantage de moments de batailles par exemple ou alors des moments où il est question d'apprentissage de l'art de la guerre. Ce point est survolé par l'auteur.
Ensuite, j'ai trouvé les personnages intéressants, même si on retrouve globalement certains caractères identiques dans les autres sagas. Je pense par exemple à l'homme de pouvoir imbu de sa personne, au jeune riche trop sûr de lui, ou encore le serviteur / la servante qui devient l'ami sur qui l'on peut compter. Néanmoins, j'aime bien le fait que l'écrivain mette en avant le côté vil de l'être humain. Même si les traits sont amplifiés, il y un côté plutôt réaliste de la nature humaine.
Je termine avec Kaelyn, qui est un personnage intéressant de par son évolution. J'avoue qu'au début, je la percevais comme une femme un peu trop sensible et ce côté-là avait tendance à m'agacer un peu. Je ne retrouvais pas la Kaelyn de La part des ombres, qui est un personnage féminin très badass. Heureusement, elle devient ce personnage-là après le tiers de l'histoire. Disons que mieux vaut tard que jamais (Je suis quelqu'un de très patient… ;-D).
Somme toute, c'est une bonne lecture. Ce n'est pas le meilleur de Gabriel Katz; j'ai davantage apprécié Le puit des mémoires ou Aeternia, mais le fait que ce soit un Oneshot permet de replonger dans cet univers de fantasy que j'aime tant. Je peux maintenant continuer la saga La part des ombres en ayant toutes les informations.
Si vous souhaitez découvrir la plume de l'auteur ou encore la fantasy, je vous le conseille puisqu'il permet d'avoir une vision assez globale de ce que vaut l'auteur. Mais gardez en tête que si vous aimez La maîtresse de guerre, vous adorerez ses autres sagas, qui sont plus abouties et mieux menées.
XOXO
Tags : fantasy, héroic, guerrier, maître de guerre, femme, esclavage, secret, trahison, pouvoir
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